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- Route et documents
- De
Paimpol à Madère
- Canaries
(Les îles fortunées appelées aussi Baléares par Marik)
- Cabo
Verde
- Dakar
et Saloum
- Brava
- Traversée
- Tobago
- Martinique
Guadeloupe
- Ile
à Vache (Haïti)
- Cuba
- Guatemala
- Belize,
quand tu nous tiens ...
1.
Route et documents Trajet : Paimpol (Bretagne)
Muros (Espagne) Porto-Santo et Funchal (Madère) Santa Cruz deTenerife (Canaries)
Mindelo Santo-Antao Carracal Sal Rei (Cap-Vert) Dakar et Saloum (Sénégal)
Brava (Cap-Vert) Tobago (Trinidad et Tobago) Martinique et Guadeloupe (France)
Ile à Vache (Haïti) Jardines de la Reina, Cienfuegos, Trinidad, Cayos
de Dios, (Cuba), Rio Dulce (Guatemala), Belize City (Belize) Au
total un peu plus de 8500 milles. 
Voir
la carte Documents de référence
: Anne HAMMICK Iles de l'Atlantique
Imray
Editions Loisirs Nautiques 2000 Nigel CALDER Cuba
Imray
Editions Loisirs Nautiques 2001 Jacques PATUELLI Guide
des (petites) Antilles Editions Atoll 2002 Willem LE TERRIEN
CARAÏBES Les petites Antilles de la Dominique à Trinidad
Guide
OLIZANE / Maritime Plus personnel mais moins complet que le
Patuelli Jimmy CORNELL Routes
de grande croisière Editions Loisirs Nautiques 1999 Pilot
charts (papier et sur ordinateur) Cartes (photocopies STW et couverture mondiale
sur ordinateur) REED'S Caribbean 2003
2.De
Paimpol à Madère (août 2003) De
Paimpol à Muros (450 miles, 5 jours) Une
traversée laborieuse du golfe de gascogne pour cause de pétole.
Après un coup de cafard pour moi, chacun trouve ses marques ; le rythme
est donné par les quarts, jusqu'à 1h pour Pierre, de 1h à
3h pour moi, à nouveau Pierre de 3h à 5h (et oui, ça tourne
vite à deux) et je reprends la suite pour voir le soleil se lever quand
les nuages le veulent bien. Nous quittons Ouessant dans la brume et nous passerons
le cap finistère de même, avec du vent en prime ! Dans ces situations,
vive le radar, ça rassure pas mal. J'entends
plus que je ne vois mes premiers dauphins. Il fait nuit et ils soufflent sur les
flancs du bateau. C'est toujours le même plaisir. Qu'est ce qu'on fait sur
un bateau quand ce n'est pas la tempête ? Et bien
le temps passe à toute
allure. Entre un cours d'espagnol et une petite sieste, Pierre fait Monsieur météo
et moi je pêche. D'ailleurs, la traîne est à peine installée
qu'une bonite vient s'y accrocher; je ne suis pas peu fière même
si je n'y suis pas pour grand chose. Nous
devons faire une halte à Muros en Galice pour se ravitailler en gasoil.
Nous nous y étions déjà arrêtés voici quelques
années et nous retrouvons avec plaisir ce port de pêche animé
et coloré et ses spécialités de "pulpo a la plancha".
Finalement, comme la station du port est fermée et que les avis sont assez
contradictoires sur les jours et heures d'ouverture, nous allons faire le plein
à 5 miles de là, à Porto Sin et on repart.....avec la pétole. Marie De
Muros à Porto Santo (700 miles, 8 jours)

Arrivée sur Porto Santo | Arrivée
facile sur Porto Santo le 18 août. Un gros caillou, avec une roche à
vif, dans les tons brun et noir. Le port lui-même ressemble à une
immense carrière avec quelques bâtiments industriels. Accueil sympa
et nous voilà amarré à un ponton, entre un voilier français
et un autre, portuguais, avec un équipage très affairé et
très équipé pour la plongée. Effectivement Marik plongera
avec eux deux jours plus tard quand elle s'apercevra qu'ils parlent Français
et que la femme de l'équipage est monitrice. |
Quant au bateau français il appartient à un monsieur
qui l'a construit lui-même à Bergerac et qui porte le nom de ...Cyrano.
Monsieur très sympathique qui connaît tout le monde et qui a beaucoup
de conversation. Il attend des vents favorables pour remonter vers Cadix. | |  |
On fait le plein de gazole
(un peu trop, ça se termine par un geyser affreux) et on se décide
à laisser notre trace peinte sur la jetée en béton, comme
tant d'autres l'ont fait avant nous (habitude héritée des grands
navires d'autrefois paraît-il). | |  |
 | Et
hop vers Madère sur le coup de 3h du matin le 22 août(malgré
les douaniers qui ont retiré l'échelle permettant de remonter sur
le quai où l'on s'est amarré. Sacrés douaniers portuguais). | | |
Pierre Madeira
(bois en portugais)
Les différentes
rencontres de ponton nous avaient prédit que nous trouverions difficilement
une place au port de Funchal (qui signifie fenouil) ; en fait nous n'avons eu
aucun problème. La haute saison pour les bateaux ne doit commencer que
vers octobre. Le port se trouve en plein centre et les madériens aiment
pousser les décibels. |  | |
Madère est totalement
différente de sa petite soeur Porto Santo. C'est une abondance d'eau venue
des hauteurs et qui nourrit une végétation opulente aux multiples
parfums et couleurs. |  |
On y trouve vraiment toutes sortes de plantes, aux noms qui font
rêver : aristoloche géante, bougainvillées, araucaria hétérophylle
(très différent du désespoir des singes qu'on voit en Bretagne),
jacaranda (aux fleurs d'un bleu étincelant) etc. Les hortensias poussent
comme du chiendent, les fougères arborescentes se pavanent partout, et
des arbres ressemblant à des frangipaniers embaument rues et jardins. |  |
|  | Marie-Christine
faisant la course avec l'eau d'une levada. (Ce paysage, comme beaucoup
d'autres à Madère, fait penser aux jardins de Chaumont et en particulier
à cette rampe d'eau qui servait à rafraîchir les menottes
des califes.) | Marie
et Pierre
3.
Canaries (août-septembre 2003)
TENERIFE (260 miles, 3 jours
et demi) 
Départ vers 23h
, dans la nuit du 27 au 28 août: un tout petit peu de vent, mais de sud,
donc dans le nez, et une mer très confuse. Le pire ! On pense même
revenir sur Funchal. Mais ça s'arrange, le vent se remet au nord, et vogue
la galère, sur une mer plate, bleue de bleue le jour, phosphorescente la
nuit. Puis c'est le miroir total, un disque d'eau immobile, presque du mercure.
On observe tout l'horizon, fascinés : et soudain une espèce de chose
noire. On se déroute et en s'approchant on commence à avoir peur
que ce soit un cadavre humain. "Bonjour ; on ne s'attendait pas à
vous voir ici ; vous voulez monter ou descendre. Une photo peut-être ..."
Mais
non, c'est une tortue, qui plonge assez vite, à notre grand désespoir.
Mais, plus loin, il y en a d'autres et on finit par trouver une copine avec qui
on va nager (l'un après l'autre !), à la toucher. Sous elle frétillent
quelques petits poissons zébrés. Et M. Haendel joue "Jules
César" dans le carré. Ca va, la vie n'est pas trop mauvaise.
Pierre
| 
De quelle tortue s'agit-il ? Et
comment se nomment les commensaux ? (Récompense : une bonite envoyée
par la poste.) Une réponse d'od'île pour le moment.
|
| Dans
la soirée du 30 août, tranquillement installée sur le pont
avant, je suis en train de m'entraîner laborieusement avec les aquarelles
offertes pour le voyage (merci les copines !) quand j'aperçois les montagnes
de Tenerife. On en est pourtant encore à plus de 30 miles mais comme toutes
ces îles volcaniques, elle est très montagneuse et le pic du Teide
culmine à 3718m. Le vent s'est un peu levé mais on ne se presse
pas trop, on préfère arriver de jour. On entre donc dans Santa Cruz
le 31 août vers midi. Il y a 2 marinas, on choisit la plus proche du centre,
la marina del atlantico. Nous sommes rapidement accueillis par d'autres plaisanciers,
tous en partance, et pour l'instant en attente, les uns d'équipier, les
autres de météo favorable, ou en train de régler les derniers
problèmes techniques. On sent chez certains une hésitation, et il
est vrai qu'après, il n'y a pas de retour rapide possible vers nos contrées.
Je suis étonnée de voir le nombre de navigateurs solitaires et comme
toujours, beaucoup de bretons comme Luc et Mireille de Quimper en route pour Sao
Tomé. Nos voisins de ponton, des suisses arrivent, eux, des Açores
et repartent pour un deuxième tour dans la foulée, si l'on peut
dire. Le nom de Santa Cruz me faisait
rêver, la ville possède un certain charme mais il faut s'éloigner
du centre qui ressemble à tous ces lieux très touristiques, pleins
de commerces et sans âme. Ici, ce sont les confins de l'Europe mais c'est
encore bien l'Europe. Le jour de notre arrivée, 90 immigrés clandestins
ont été arrêtés à leur arrivée en bateau.
Ils sont près d'un millier dans des camps en attente de renvoi dans leur
pays, le maroc et le sahara occidental pour la plupart. |
| Le
système de bus est au point sur l'île, nous un peu moins car nous
ne réussirons pas à nous lever suffisamment tôt pour aller
voir le Teide et ses vapeurs de soufre. Nous vous proposons donc l'image d'un
cratère qui vient de s'ouvrir ... à la Réunion, et qui a
été prise à chaud (ah, ah !) par Pierrick, un ami de Pierre.
Nous ferons quand même une escapade dans le nord-est de l'île à
Taganana, petit paradis encore sauvage où les surfers sont installés
dans des cabanes construites de bric et de broc. |  A
100 m du photographe... | | Les
papiers du bateau que j'avais oubliés à la marina de Funchal (ça
ne m'arrivera pas deux
fois, c'est trop angoissant) sont arrivés assez rapidement contrairement
à mes scénarios les plus pessimistes du style Madère-Lisbonne-Madrid-Tenerife
15 jours mini et encore si tout se passe bien. Nous pouvons donc partir et finalement,
nous renonçons à aller sur l'île de La Palma et préférons
partir directement pour le Cap Vert le 8 septembre. | | |